06/04/2012

La Dame de Fer (The Iron Lady)

Ma prof d'anglais nous avait conseillé, dans le cadre du cours de littérature anglaise, de lire Testament à l'anglaise (What a Carve Up !) de Jonhatan Coe pour que l'on ai une autre vision de Margaret Tatcher que le film qui allait sortir. J'ai lu le livre, je suis allé voir le film et, c'est vrai, quelle différence. Pour faire court et ne pas faire un paragraphe à ce sujet, Coe nous montre un visage désastreux des années 1980 et de la politique du gouvernement Tatcher.

Le film ouvre sur une vieille dame qui achète une brique de lait dans une supérette de quartier et s'offusque de la hausse du prix. Un événement est à la Une du journal : un attentat à Islamabad (qui permet de situer l'action en 2004). en rentrant chez elle, elle se fait gronder pour être sortie seule. On découvre petit à petit qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer et qu'elle s'imagine discuter avec son mari alors que celui-ci est décédé depuis plusieurs années. Le film tourne en fait autour de la difficulté à faire le deuil. Margaret Tatcher n'arrive pas à vider les armoires remplies des costumes de son mari, ce qui illustre bien ce manque de volonté de le laissé partir. Mais faire le deuil de son mari (de ses costumes), c'est aussi faire le deuil des 10 années au pouvoir. L'attentat à Islamabad lui fait revenir à l'esprit celui du Grand Hotel à Belfast auquel elle a échappé mais qui la profondément choqué.

Le film se partage en deux parties distinctes qui s’entremêle. La vieille Mrs Tatcher, perdant totalement la tête, seule, et des flashback, d'abord sa jeunesse pendant le Blitz, l'influence de son père (épicier et maire de sa ville), sa première candidature (et défaite), sa rencontre avec Denis, son ascension vers le pouvoir et les années comme Prime Minister.

Ce film est très bien fait. En sortant du cinéma, on est attristé. Il faudrait être sans cœur pour voir une femme qui, durant 11 ans, a dirigé un pays comme la Grande-Bretagne, perdre la boule et dépérir ainsi. Alzheimer est vraiment la pire chose qui peut arriver à quelqu'un. Le film n'est pas forcément très objectif. Si l'on passe sous silence certains épisodes de son mandat, c'est pour s’arrêter sur le personnage et Meryl Streep l'incarne magnifiquement bien. Elle a bien sûre méritée toutes ses récompenses dont son troisième Oscar. Elle est vraiment rentrée dans la peau de son personnage et c'est impressionnant de comparer les photos. Il y a aussi quelque chose dans sa façon de parler, de se tenir. Les maquilleurs aussi sont à la hauteur des récompenses.

1 commentaire:

  1. Merci pour la critique!
    J'ai trop hésité à aller le voir, finalement se sera en DVD =)
    Je pense que l'interprétation de Meryl vaut le détour.
    Bises my dear =)

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